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Les Cabanettes, un vrai bond dans les seventies !

Cet été on aurait pu croire que nous avions séjourné à Palm Spring mais que nenni ! Nous étions dans le très “vintage” Hotel Les Cabanettes en plein cœur de la Camargue sur la RN 572 à environ 15mn d’Arles . 
Si vous êtes coutumier de mon blog et de la rubrique Architecture LOVERS, vous savez que je vais évidemment parler de notre visite et que nous allons faire un peu d’histoire (pour briller en société ;-).
Alors c’est parti (pour le show) !

Dans les années 60, Louise et Marc Berc, propriétaires du restaurant Le Globe à St Gilles du Gard, imaginent de créer un tourisme d’une nouveau genre en Camargue. Ils achètent alors 12 hectares de terrain bien choisis, pile sur la route départementale 572. 
Ça tombe bien puisqu’en parallèle Pierre Racine (directeur de cabinet du 1er ministre M. Debré) est investi d’une mission : l’aménagement du Littoral Languedocien, (à cette époque le tourisme en Camargue n’existe pour ainsi dire pas).
Les Epoux Berc visent les automobilistes qui circulent entre l’Espagne et l’Italie, des Français aisés qui font du tourisme en Panhar ou en DS.
Entre 1965 et 1967, la conception du lieu est confiée à Armand Pellier, un architecte autodidacte Marseillais qui offrira à son unique Hôtel une ambiance intimiste et apaisante. Tout est pensé pour relier le bâtiment à son environnement extérieur. L’architecture protège les résidents du regard par les hauteurs d’ouvertures et les courbes. Tout ceci dans des matériaux simples aux couleurs chaudes.
(informations recueillies dans FICHAFFICHE que vous pouvez lire en entier ici) Et je vous invite aussi à lire ce petit article de Libération daté de 2013 ou Suzette, la fille des Berc, raconte quelques anecdotes.

Une vraie carte postale d’époque :

Nous voici maintenant en 2020, l’hôtel est miraculeusement conservé dans son état d’origine. Nous sommes accueillis chaleureusement par Gaëlle et Aaron, les heureux nouveaux propriétaires depuis juillet 2019.
Ils ont décidé de garder le cachet et l’esprit des Cabanettes et c’est tant mieux !

Je vais maintenant pouvoir vous décrire mon propre sentiment à notre arrivée…
“Whaooouuu” cet hôtel réunit à lui seul tout ce que nous aimons Pierrot (mon mari) et moi. Et quand j’ai demandé à Nell (notre fille de 15 ans) ce qu’elle en pensait, elle m’a répondu c’est tout à fait votre style, ça le fait ;-)))))
L’entrée est face à la piscine, nous sommes tout de suite dans le bain ! 

C’est Aaron qui s’occupe de l’accueil avec son accent Américain (Palm Spring jusqu’au bout, quoi !) Il nous a dit “vous traversez le salon et il y a 2 couloirs, votre chambre est dans le premier”. J’avais vraiment l’impression d’avoir remonté le temps et vivre dans une époque que je n’ai pas connue ! 

Nous avons la chambre 11 (il y en a 29), L’entrée, le wc et la salle de bain sont indépendants. La chambre a était aménagée pour que nous puissions y dormir à 3 avec un lit d’appoint. Il y a un bureau, et une terrasse. Le tout est sobre et agréable, il ne faut pas oublier que nous sommes en 1967 !

Alors évidemment à peine arrivés, nous faisons le tour du propriétaire, nous avons arpenté les longs couloirs arrondis, les espaces extérieurs… je suis épatée par la bonne conservation de l’ensemble ! Le contrat est rempli, nous avons vraiment l’impression d’être dans un écrin chaleureux. >>> Puis direction la Piscine, une vingtaine de résidents sont installés dans les transats, il y a même ma copine Morgane et son fils Armand qui bouquinent. L’eau est bonne… Mon seul bémol c’est qu’on entend un peu la route départementale, mais le lieu est tellement envoutant qu’on ne fait rapidement plus attention (et on ne l’entend pas dans les chambres). Je vous propose de faire la suite de la visite en images pour les extérieurs, elles parlent d’elles-mêmes !

Le restaurant est ouvert du jeudi au dimanche, avec un menu unique et snack orchestré par le chef Lina Cashetto. C’était délicieux, j’ai juste regretté de ne pas avoir une petite robe Courrèges ! Les serveurs et Gaelle sont aux petits soins, soucieux de notre confort. En ce soir d’août, nous mangeons en terrasse avec la vue sur la piscine, éclairée par la salle à manger dans une ambiance tamisée et agréable, nous regardons le soleil se coucher.

La nuit fut calme, grâce au sas d’entrée, nous n’avons pas entendu de bruits de couloir. La literie est agréable (même le lit d’appoint). Nous avons pris le petit déjeuner en terrasse, nous avions le choix entre 3 menus :
• Sucré (viennoiseries, jus d’orange et boisson chaude)
• Salé (œufs brouillés, bacon, jus d’orange et boisson chaude)
• Granola.

Qu’est ce que c’était bon ce court séjour hors du temps ! Je suis heureuse de voir que Gaëlle et Aaron continuent de donner vie à cet hôtel qui a traversé 5 décennies. Cet hôtel a 3 étoiles et le label Patrimoine XXème siècle ! Et si Gaelle et Aaron lisent mon article, j’aimerais leur conseiller d’investir dans des parasols oranges (petit clin d’œil à la carte postale)

Avec Pierrot on s’est sentis tellement bien, ça nous a conforté dans notre idée, si un jour nous voudrions quitter notre maison actuelle, ça pourrait être pour une maison des années 60 avec un fort caractère, c’est beau de rêver ! Mais ne sait-on jamais ce qu’on peut trouver sur notre route ^-^

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